Solustone, la foncière sociale et solidaire lyonnaise

À seulement 37 ans, Seb de Lavison a déjà eu plusieurs vies… Ancien banquier à New-York durant les Subprimes, il a décidé de revenir s’installer dans sa ville natale il y a neuf ans. Marié et père de trois enfants, l’entrepreneur s’est lancé avec sa femme dans une nouvelle aventure, cette fois dans le monde de l’immobilier, avec la création d’une foncière sociale et solidaire baptisée Solustone.

Quel a été le déclic pour créer Solustone ?

Je réfléchis à ce projet depuis le début de la crise sanitaire, lorsque nous avons été confinés le 17 mars 2020. Assez rapidement, les médias nous ont parlé des répercussions économiques de la crise et cela m’a beaucoup fait penser à ce que j’avais vécu aux USA en 2007. Une partie de mon job était d’ailleurs de surveiller l’exposition de ma banque aux subprimes et à l’époque, beaucoup de gens se sont retrouvés piégés… J’ai donc cherché des modèles d’entreprise dans le secteur de l’immobilier pour aider les ménages qui pourraient se retrouver fragilisés par cette future crise économique.

Depuis quand est lancée l'entreprise ?

Nous avons pris la décision de créer Solustone en septembre 2020, mais la mécanique est vraiment lancée depuis janvier de cette année.

Comment avez-vous fait pour trouver les investisseurs nécessaires ?

Je me suis entouré de “Business angelsdirigeants et entrepreneurs que je connais et qui ont tous eu des rôles différents dans ma carrière. Des mentors et amis rassemblés autour d’une seule et même promesse : mettre le capitalisme au service de l’humain.

Qu'insinuez-vous par : "mettre le capitalisme au service de l'humain" ?

Le capitalisme a joué un rôle majeur dans le développement économique des 100 dernières années… Innovation et emploi ont pu se développer, mais il y a eu des dérives. Nous arrivons à un moment de l’histoire où les gens s’interrogent sur l’impact social et environnemental des entreprises.
On parle souvent d’un nouveau capitalisme. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut un changement brutal de paradigme. J’ai plutôt tendance à vouloir utiliser, voire détourner cet outil, pour le mettre au service de l’homme et de la planète.

La vente avec faculté de rachat (ou réméré) est peut-être la solution. Pourquoi avoir décidé d'en faire le modèle économique de Solustone ?

Pour la petite histoire… nous avons découvert le réméré après avoir eu l’idée de créer Solustone !
Je suis un ancien banquier, amoureux de la pierre et des nouvelles technologies, qui rêve depuis 15 ans à des modèles d’entreprises à impact. J’ai donc réfléchi à un modèle qui permettrait de soutenir les personnes qui sortent affaiblies par la crise. Assez rapidement, l’idée a été d’acheter temporairement l’immobilier de personnes en difficulté financière, obligées de vendre à contrecœur. En creusant, je me suis aperçu qu’il existait un principe dans le Code Civil qui encadrait cette pratique : la vente avec faculté de rachat (aussi connu sous le nom de réméré).
L’idée étant de protéger le patrimoine de ces personnes et de leur donner toutes les chances de le racheter. Nous avons souhaité aller plus loin en les accompagnant pendant cette phase pour les aider à assainir leur situation financière.

Comment vous différenciez-vous de la concurrence des autres entreprises de vente à réméré françaises ?

Il existe de nombreux intermédiaires sur ce marché. C’est-à-dire des personnes qui mettent en relation quelqu’un qui a besoin de vendre avec quelqu’un qui souhaite investir. Nous sommes de notre côté un acteur intégré, dans le sens où nous achetons directement.
Nous pouvons donc agir plus rapidement et réaliser l’acquisition en moins de deux mois. Ce n’est pas tout : l’accompagnement manque cruellement. Le cash, c’est bien car ça aide à court terme, mais si la personne a besoin de vendre c’est certainement parce qu’il y a un problème plus profond à adresser. Nous faisons donc le choix de la conseiller et la soutenir pour faciliter son retour à meilleure fortune.

Enfin, dans une vente avec faculté de rachat, un investisseur achète un bien décoté pour “dérisquer” son investissement ; on parle de 30 à 55 % de décote ! Le problème n’est pas tant la décote, mais le fait que si le vendeur initial ne parvient pas à exercer son option d’achat, il peut se retrouver privé d’une partie importante de la valeur de son bien. L’investisseur devient alors définitivement propriétaire et peut revendre le bien, en empochant au passage le montant de la décote. Voir quelqu’un se retrouver privé d’une partie de la valeur de son patrimoine, souvent en raison d’un accident de parcours (perte d’emploi, séparation difficile, baisse d’activité, etc.) ne nous semble pas juste….

Et Solustone dans 5 ans ?

C’est une bonne question. Nous voulons aider le maximum de personnes. Les derniers chiffres du surendettement en France sont compliqués à interpréter du fait des aides gouvernementales. Mais si nous regardons ceux de 2019, il y a près de 143 000 personnes surendettées et 51 083 faillites d’entreprises. Et ceci ne représente qu’une petite partie des personnes en précarité et qui auraient besoin de nous. Dans cinq ans, notre objectif est donc de venir en aide à un maximum de ces gens. Nous nous sommes fixés un chiffre de 700 ménages à aider et accompagner chaque année, soit près de 60 par mois.

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