En 2020, vous avez très certainement télétravaillé ? Il y a alors quelques nouveautés à connaître avant de remplir votre déclaration de revenus.
L’administration fiscale tient compte de cette nouvelle façon de travailler dans sa campagne de déclaration de revenus qui s’est ouverte le 8 avril dernier. Plusieurs cas de figure.
1. Votre employeur vous a versé une allocation forfaitaire, couvrant des frais de télétravail à domicile
Pour cette allocation, Bercy a prévu une exonération jusqu’à 2,5 euros par jour de télétravail effectué, dans la limite de de 550 euros sur l’année. (2.50 € x 5 jours x 4 semaines x 11 mois)
Cette allocation n’est pas imposable car elle ne constitue pas une rémunération mais une compensation de frais supportés à domicile, engendrés par le télétravail.
Vous n’avez rien à mentionner sur votre déclaration de revenus. C’est votre employeur qui déclare vos revenus. Le montant du revenu imposable prérempli sur votre déclaration ne devrait pas, en principe, inclure cette allocation, précise le site service-public.fr. Nous ne pouvons que vous encourager à tout de même vérifier cette absence.
2. Votre employeur ne vous a pas versé d’allocation ou vous avez beaucoup de frais, est-il plus intéressant de déclarer des frais réels ?
Par défaut, l’administration fiscale applique une déduction forfaitaire de 10% sur les revenus de tous les salariés. Si vous estimez que vos frais professionnels réels dépassent 10% de vos revenus, vous pouvez faire le choix d’opter pour la déduction de frais réels plutôt que le forfait de 10%. C’est un calcul à faire et particulièrement cette année :
Pour l’achat de matériels effectués pour le télétravail… ?
Pour un ordinateur par exemple, ou une chaise de bureau, vous pouvez déduire 50% du prix – considérant que l’usage est mixte : moitié privé, moitié professionnel (l’année de l’achat seulement) . L’Urssaf propose une liste des frais potentiellement engagés par le salarié en télétravail et son évaluation ici.
…et pour l’électricité, la connexion internet, le chauffage ?
C’est un peu plus compliqué pour ces frais, qui peuvent être soumis à appréciations diverses. “Si vous avez dédié une pièce de votre habitation au télétravail, comme une chambre d’ami, vous pouvez déduire un certain nombre de dépenses.”
Le site de l’Urssaf donne d’ailleurs cet exemple : pour un appartement de 70 m² dont 10 m² sont utilisés pour le télétravail ; avec un loyer qui s’élève à 370 €/mois, la taxe d’habitation à 35 €/mois et la prime d’assurance à 15 €/mois. Le montant des frais déductibles s’élève, écrit l’Urssaf à 420 x 10 / 70 = 60 €. Le même calcul devrait pouvoir s’appliquer pour l’électricité, internet, le chauffage.
Mais les calculs ne sont pas simples. Ils doivent être les plus pertinents possible et il faut être en mesure de tout justifier (Gardez bien toutes les factures). Ce choix, au final, n’est pas forcément intéressant pour tout le monde, notamment pour ceux qui déclarent d’habitude de gros frais kilométriques, frais qui ont drastiquement diminué. Même s’il n’est pas garanti, au bout du compte, que la déclaration aux frais réels soit plus avantageuse, c’est l’année ou jamais de tenter le calcul.
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