Huit ans après avoir perdu le GPTL (Grand prix de Tennis de Lyon) en 2009, au profit des Niçois, Lyon s’apprête à accueillir l’Open de tennis en mai 2017.
Initialement prévu à Nice, l’évènement a été délocaliser à Lyon (revanche!) et prendra ses quartiers au cœur du parc de la Tête d’Or, au Vélodrome Georges Préreval (oui on ne le connaissait pas non plus).
La compétition, classée « ATP 250 », c’est-à-dire la catégorie de l’ancien « Grand Prix de Tennis de Lyon », aura lieu du 20 au 27 mai, une semaine avant le tournoi de Roland Garros qui débutera le dimanche 28 mai.
Seront présents:
* Jean-François Caujolle, le créateur et organisateur du tournoi,
* Gaëtan Müller, le directeur de la société Sport-Plus Conseil et le président délégué de l’Asvel Basket, jouera le rôle de l’organisateur opérationnel.
* Jo-Wilfred Tsonga en sera l’ambassadeur.
*Thierry Ascione, l’entraîneur de Tsonga, sera le directeur du tournoi.
« Open parc » devient alors l’« Open Parc Auvergne-Rhônes-Alpes » car la région en est le premier partenaire en participant à hauteur de 20% sur le budget total estimé à 600.000 dollars.
Laurent Wauquiez, (président de la Région), a évoqué la fierté de la ville d’accueillir un tel évènement : « Il y aura des joueurs de niveau top 20 mondial […], ce sera un des 5 plus gros tournois français. »
Pour l’occasion, le Vélodrome de Lyon sera donc réquisitionné pour y accueillir le court central, en terre battue, d’une capacité de 4000 places. Trois autres courts seront également construits pour les matchs et les entrainements dans le parc.
II. L’histoire du Vélodrome
« Ce Vélodrome de la Tête d’Or est magnifique et les Lyonnais le connaissent finalement assez peu » explique Yanne Cucherat, l’adjoint aux sports de la Ville de Lyon.
Et il n’a pas tort, personne ne parlaient beaucoup du Vélodrome Georges Préreval, jusqu’ici. Et pourtant, il a fêté ses 130 ans en 2015, dans le silence général. L’établissement a connu son heure de gloire en 1989, en accueillant le championnat du monde sur piste. Aujourd’hui, il n’est même plus homologué pour des championnats de cyclisme. La raison ? Il n’est pas couvert, et la ville n’a pas vocation d’y remédier.
L’idée actuelle est de l’aménager afin de pouvoir y accueillir des écoles et initier les enfants au cyclisme tout en leur apprenant l’importance d’utiliser des modes de transportations doux.
En attendant que ce projet aboutisse, l’artiste Jan Fabre avait investi les lieux le 29 septembre 2016 pour y relever un défi de taille baptisé : « Une tentative de ne pas battre le record du monde de l’heure établi par Eddy Merckx à Mexico en 1972 (ou comment rester un nain au pays des géants) ».
Le cycliste belge Eddy Merckx était d’ailleurs présent lors de la « non-performance sportive » de Jan Fabre, filmé et commenté en direct, qui marquait l’ouverture le 30 septembre de « Stigmata- Actions et performances 1976-2016 », une grande rétrospective consacrée à l’artiste au Musée d’Art Contemporain de Lyon que vous pouvez retrouver jusqu’au 15 janvier.
Le record de l’heure d’ Eddy Merckx était de 49,431 km alors que notre non-champion à fait 22, 8 km, Jan Fabre a relevé son challenge haut la main, en ne battant aucun record.
D’après lui, cette démarche s’inscrit dans une réflexion autour du corps et de sa vulnérabilité. L’artiste belge parle même de « beauté de l’échec ».
Il en a même profité pour rendre un petit hommage à Merckx, autrefois surnommé « Le Cannibale », en se faisant tendre des morceaux de viande sur les tours et en les planants sur son corps pendant l’ « exploit ».
Lubie artistique, tournoi sportif de haut niveau… Il semblerait que le Vélodrome soit récemment « the place to be ».
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