La Maison aux 365 fenêtres, l’hommage au temps qui fut la forteresse des canuts

Située sur les pentes de la Croix Rousse, et offrant une superbe vue sur la colline de Fourvière, la Maison aux 365 fenêtres a l’air d’un bâtiment banal, mais il n’en est rien. Faisant partie intégrante de l’histoire de Lyon, l’édifice est également une maison du temps, où aucun détail n’est ici par hasard.

La maison aux 365 fenêtres a tout l’air d’un immeuble banal au premier

Vous l’avez peut-être déjà aperçue en montant à la Croix Rousse par la place Rouville, sans trop y prêter attention. Pourtant cet immeuble est loin d’être un bâtiment comme les autres. L’édifice est dédié au temps par ses éléments. Disposant de 365 fenêtres, comme le nombre de jours dans l’année, il est haut de 7 étages, comme le nombre de jours par semaine. Les semaines elles sont aussi représentées dans le nombre d’appartements, 52 pour leur total dans l’année. Majestueux, les deux escaliers qui desservent chacun 6 étages font un clin d’œil aux 12 mois de l’année. Enfin, quatre portes d’allées représentant les saisons sont également présentes devant l’édifice.

Un des deux splendides escaliers de la maison (Sandrillon in Lyon)

Cette idée est venue de Claude Brunet, qui voulait construire la maison de ses rêves. Passionné de chiffres et de cosmologie, il fait bâtir l’immeuble en 1825. Malheureusement pour lui, la construction coûtera cher et il en sera vite ruiné. Son nom restera quand même affilié à l’immeuble, car il est encore connu aujourd’hui sous le nom de « maison Brunet ».
Alors que l’édifice est mis aux enchères en 1831, la révolte des canuts éclate et les ouvriers de la soie s’emparent de l’immeuble, qui deviendra temporairement la Citadelle du Peuple. Devenu alors un symbole de la lutte ouvrière, où depuis les étages les canuts tiraient sur les soldats, l’immeuble a failli être ravagé pendant la seconde révolte par des canons installés en face, pour contrôler l’insurrection. Alors que les canons s’apprêtaient à tirer sur l’édifice, le salut vient du curé de Saint Bruno les Chartreux qui réussit par la parole à empêcher la destruction de l’immeuble et la mort certaine de ses occupants.

Aujourd’hui, la maison Brunet a quelque peu changé : les petits appartements ont parfois été rassemblés pour en faire des plus grands, et les métiers à tisser ont laissé place à des meubles luxueux. Le rez-de-chaussée de l’immeuble a abrité de nombreux commerces, il ne reste que maintenant le Comptoir du Sud, bistrot populaire où se retrouvent des nostalgiques.

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